L’enseignement d’A.BAILEY développe amplement le thème des sept rayons mais c’est Mme BLAVATSKY qui en son temps présenta la première ces sept forces universelles sous leur forme actuelle. Ces sept énergies sont pourtant connues de toute antiquité dans les traditions religieuses orientales et occidentales. Dans la bible, les sept rayons sont nommés les sept Esprits devant le trône de Dieu.
Ce sont des énergies conscientes, d’origine spirituelle, identifiées par un taux vibratoire et qui peuvent impacter la matière ou s’y incorporer.
La définition ci-dessus met l’accent sur trois attributs qui caractérisent chaque rayon :
Ces trois attributs (conscience, forces agissante et identité vibratoire) font des sept rayons, des « Etres vivants » à part entière.
Premier rayon de Volonté ou Pouvoir : force, synthèse, volonté, impulsion dynamique
Deuxième rayon d’Amour Sagesse : amour, inclusivité, sensibilité, croissance
Troisième rayon d’Intelligence active : intelligence, différenciation, habileté, formation
Quatrième rayon d’Harmonie par le conflit : harmonie, dualité, rayonnement, équilibre
Cinquième rayon de Science concrète : connaissance, discernement, contrôle, structuration
Sixième rayon d’Idéalisme abstrait: idéalisme, direction, personnification, élévation
Septième rayon de Magie cérémonielle : construction, coordination, rythme, expression
Les termes employés ici pour qualifier les 7 rayons ne doivent pas être compris dans un sens exclusif. L’harmonie, par exemple, attribut du rayon IV est également présente dans chaque rayon mais pour ce quatrième rayon, l’harmonie n’est pas simplement une qualité qui le caractérise mais aussi une loi, un principe de son fonctionnement. Il en est ainsi également pour chaque attribut exprimé par les divers rayons : la direction, la force ou la sensibilité existent avec des nuances différentes dans chaque rayon.
Ces sept rayons peuvent également être vus comme le déploiement d’une énergie unique en sept forces qui coopèrent. Le terme « rayons » a été choisi parce qu’il évoque l’image d’un centre unique d’où rayonneraient dans différentes directions, sept courants de forces rectilignes.
En poursuivant cette représentation on peut aisément imaginer une roue avec sept rayons. A une de leurs extrémités, les rayons de cette roue se rejoignent au centre, là où se situe le moyeu, et à l’autre extrémité, ils supportent tous ensemble la jante. Cette simple représentation révèle deux attributs fondamentaux des sept rayons :
Ils sont UN parce qu’ils fusionnent en un centre commun (le moyeu) et ils coopèrent parce que c’est par le concours de chacun d’eux que la jante peut être maintenue solidement en rotation autour du centre.
Dans l’optique spirituelle qui nous intéresse, le moyeu est la divinité, la jante à la périphérie représente le Monde, la Création. Les sept rayons sont alors sept forces actives que la divinité au centre de la création emploie pour engendrer le Monde mais ils sont aussi sept sentiers par lesquels les créatures vivant dans le Monde peuvent rejoindre Dieu.
1. Coopération des sept rayons
Comme cela est exprimé ci-dessus, les sept rayons coopèrent à l’accomplissement d’un but unique qu’il soit spirituel ou matériel.
Prenons l’exemple de la marche :
Pour lutter contre la gravité et se tenir debout l’homme a besoin de force musculaire, cette force est donnée par le rayon I. Mais pour se mouvoir, ne pas rester immobile, cette force doit pouvoir être fractionnée par des articulations qui lui donnent des directions différentes ; cette différenciation de la Force en forces secondaires est un attribut du rayon III. Cette Force initiale doit également pouvoir être dosée tout au long de son utilisation et ajustée au besoin immédiat, ce contrôle de la force est permis par l’action du rayon V. Puis l’ensemble des mouvements produits doivent se coordonner les uns aux autres de façon rythmique, cette coordination rythmique est instaurée par le rayon VII.
Le rayon IV gouverne ensuite le sens de l’équilibre qui informe l’organisme à chaque instant de la position dans laquelle il se trouve. Le rayon II apporte la fluidité des mouvements et limite l’usure de l’organisme qui résulterait d’un excès de saccades. Et le rayon VI rend cette marche signifiante, il la singularise au point qu’elle devient une « démarche » révélant le caractère de l’individu.
2. Le cercle : unité des sept rayons
Un cercle est une figure géométrique unique mais qui avec le concours d’un point de vue mathématique peut être perçu comme une figure triple, voire septuple.
Triplicité d’un cercle
Un cercle est un ensemble de points équidistant d’un point unique qui en est le centre.
Le cercle lui-même en tant que forme constituée d’une multiplicité de points est un symbole du rayon III. Le centre unique qui le polarise est une représentation du rayon I, tandis que l’espace qui s’étend du centre à la périphérie est une illustration du rayon II.
Le centre est à la fois le point d’origine du cercle mais également sa finalité, cet « alpha et oméga » est une caractéristique du rayon I. L’expansion de l’espace qui déterminera ensuite la dimension du cercle est un attribut du rayon II, tandis que la circonférence qui constitue le cercle lui-même, est la forme manifestée, le rayon III du cercle.
Cette perception d’une réalité unique différenciée en trois aspects ou trois fonctions majeures est un fondement de l’ésotérisme. C’est un effet de la Trinité inhérente à toute chose. Un homme par exemple est esprit, âme et corps. Psychologiquement, il est volonté, sensibilité et intelligence. C’est pourquoi la philosophie ésotérique considère toujours que ces trois premiers rayons sont des rayons majeurs ; ils résument le but, la qualité et l’apparence objective de toute chose.
Septénaire d’un cercle
Mais cette triplicité peut être vue également comme un septénaire :
Cette illustration suggère des relations qui semblent s’établir entre divers rayons :
Ces rapports indiquent des relations privilégiées entre certains rayons et peuvent aider à en comprendre le sens profond. Mais cet exemple met surtout en valeur l’unité première du cercle. En effet, les sept rayons ainsi décrits ne résultent que de l’observation intelligente qui différencie le cercle en un septénaire pour le comprendre plus profondément. Un enfant ne percevrait dans le cercle qu’un objet unique, alors qu’un mathématicien y verrait plus aisément un septénaire. Mais le cercle est, en soi, un septénaire unifié, tout comme la lumière blanche est une synthèse de sept couleurs.
Pour finir cette courte présentation, il faut admettre que cette différenciation en sept éléments peut sembler parfaitement arbitraire. De même que dans un arc en ciel, selon le regard qui l’observe, peuvent être aperçues quatre, cinq, six, sept ou une infinité de teintes différentes. Rien n’empêcherait d’apercevoir dans toute réalité une différenciation quintuple, sextuple ou octuple, et d’en faire un principe général. Il serait facile de prétendre qu’il existe en réalité, quatre, neuf ou quinze principes universels que l’on retrouve partout et d’en fournir des exemples éloquents. Mais la philosophie ésotérique ne repose pas sur ce que le génie humain peut inventer. Elle s’appuie sur une observation des lois qui obligent les choses à être telles qu’elles sont. Pour cette philosophie, chaque chiffre n’est pas simplement un élément mathématique qui dénombre une quantité, mais une entité qui possède une âme, reflétée dans une structure qui lui est propre. Chaque nombre possède une telle structure qui peut parfois être représentée géométriquement. Dans cette structure se trouve l’esprit et la loi de ce nombre. Ainsi, les nombres, quatre (le carré), six (l’hexagone) ou huit (l’octogone) sont de telles entités numériques mais qui accomplissent chacun des fonctions différentes ! Au nombre quatre par exemple, est attaché le quaternaire spirituel et matériel des éléments : Feu, Air, Terre et Eau. Le nombre sept, lui, est celui des Rayons.