De nombreux groupes humains se sont formés et se forment continuellement au cours de l’histoire de la civilisation. Ces groupes, modestes comme des familles ou grands comme des Nations ont toujours existé et ont favorisé l’uniformité des mœurs, qui suivant les lieux et les époques dirigent les comportements humains et les légalisent.
En des temps et des lieux très divers, travailler pour le bien de sa communauté au mépris de son propre sort ou employer tout son temps pour atteindre le bonheur personnel, sont tour à tour, devenues des attitudes désirées de chacun, simplement parce qu’elles étaient adoptées par la majorité.
Pourtant, bien que rassemblés par des intentions communes et malgré leur immense impact sur la civilisation, ces groupes ne fonctionnaient pas en « conscience de groupe ». Les individus qui les composaient, étaient certes, unis par un idéal commun ou des comportements semblables mais les liens qu’ils entretenaient les uns avec les autres dans le plan physique, ne correspondaient pas à des liens qui s’établissaient entre leurs âmes sur les plans subtils.
C’est cela qui distingue un groupe œuvrant en « conscience de masse » d’un groupe unifié par une « conscience de groupe ».
Les membres d’un groupe constitué en conscience de masse ont en commun un besoin ou une pulsion.
Le besoin de sécurité créera des groupes politiques ou des syndicats, le besoin de bien-être engendrera des groupes commerciaux, l’ambition favorisera la création de castes sociales. Ce sont autant de groupes constitués en conscience de masse. Les membres de tels groupes n’établissent pas d’interaction entre eux en dehors de ce besoin commun. Par contre ce besoin est servi par l’importance numérique du groupe, il est d’autant plus facilement satisfait que le groupe est grand.
Mais dans un groupe formé par la conscience de groupe, les membres individuels adaptent leurs activités aux énergies différenciées qui sont rayonnées par l’âme du groupe. Chaque membre est accordé à l’intention globale qui motive le groupe et prend en charge une tâche spécifique qui peut la servir efficacement. Dans ce type de groupe, les individus sont tous reliés les uns aux autres mais aussi au dessein d’ensemble.
Dans un groupe fonctionnant en conscience de masse, les individus sont employés par une intention globale, indépendamment de leur capacité à la servir. Ils sont intégrés au groupe en fonction d’un besoin qu’ils éprouvent et non d’un choix libre qu’ils font. Bien que cela soit souvent dénié, l’appartenance à un groupe politique, par exemple, n’est pas délibérément choisie par le militant, elle dépend bien plus des besoins que lui impose sa condition. Un travailleur exploité ne sera jamais capitaliste, un homme devenu millionnaire dans le monde des affaires ne militera pas auprès de ceux qui réclament une augmentation du salaire minimum.
Un groupe fonctionnant en conscience de groupe est d’abord constitué sur le plan de l’âme. Ses membres sont rassemblés en fonction de la réceptivité de leurs âmes à une même force spirituelle.
C’est pourquoi, même des individus n’ayant pas établi de contact constant avec l’âme peuvent être recrutés au sein de ces groupes ; ce sont leurs âmes sur les plans spirituels qui les affilient à un groupe et non leurs personnalités vivant dans les plans matériels. Le groupe devra alors attendre que ces personnalités établissent un rapport plus étroit avec leurs âmes avant de pouvoir servir efficacement l’œuvre pour laquelle il est prédestiné...
La formation des Groupes du Nouvel Âge passe donc par la capacité qu’ils ont de reproduire dans le plan physique les liens d’énergies qu’ils ont tissés sur les plans de l’âme.
Lorsque nous parlons ici de liens dans le plan physique, il faut comprendre : liens éthériques. De la même façon que l’homme individuel possède un corps éthérique qui se développe proportionnellement à la présence de l’âme en lui, un groupe doit pouvoir constituer un corps éthérique de groupe qui lui servira à répandre l’influence de l’âme dans le monde matériel.
Le « groupe du nouvel âge » existe donc dans deux dimensions : sur le plan de l’âme et sur le plan éthérique. Dans ce dernier plan, il doit pouvoir constituer un corps énergétique équipé de chakras (7 chakras principaux) contrôlés par l’âme du groupe.
L’inexpérience des groupes actuels est grande et cette formation du corps éthérique se fait encore instinctivement sans aucune connaissance des règles qui devraient conduire son élaboration. Mais le travail avance et bientôt des connaissances scientifiques seront confiées aux groupes avancés qui pourront ainsi conduire leur destinée en accord avec les lois de leurs âmes.
L’orient et l’occident sont spirituellement deux grands centres de distribution des énergies planétaires. Ces énergies qualifiées par la Vie et la Conscience du Logos planétaire circulent de haut en bas et de bas en haut des plans spirituels vers les plans matériels et inversement. Dans leur totalité, ces énergies sont la respiration qui entretient la circulation de la vie planétaire.
Mais ces forces inversent leur polarité lorsqu’elles passent de l’orient à l’occident et réciproquement. C’est par ce brassage que notre planète parvient à se libérer des forces anciennes, usées et chargées des scories de l’expérience, puis accueillent de nouvelles forces qui la régénèrent. L’orient et l’occident sont liés par une activité rythmique qu’ils poursuivent en commun. Cette activité distribue et recycle les énergies de l’entité qui informe notre planète : le Logos planétaire.
La constitution psychique des orientaux favorisent la formation de groupe sur les plans mentaux et spirituels tandis que la configuration psychique des occidentaux les aide à s’associer et former des groupes agissant efficacement sur le plan physique (éthérique).
Pour cette raison, la philosophie de l’orient n’est qu’une seule et même philosophie, déclinée en de nombreuses branches qui se déploient autour d’une même conscience. Les orientaux pensent en groupe et ont peu d’opinions individuelles.
A l’inverse, en occident, la pensée est très individualiste. Les occidentaux sont caractérisés par leurs opinions excessivement divergentes. Leurs philosophies sont légion et aucune unité de pensée n’est trouvée en occident. Mais l’organisation sociale des occidentaux est étonnamment efficace, elle procède d’une coordination complexe des facultés et des ressources de tous. Elle est conduite par des règles imposées aux groupes humains, enrégimentés dans de vastes entreprises qui gèrent l’économie, le transport, l’industrie, la finance et même l’humanitaire.
L’occidental n’a pas de difficulté à s’adonner aux activités de groupe sur le plan physique. Alors que l’oriental, si altruiste dans ses pensées, est très individualiste sur le terrain de sa vie matérielle (ce qui est dit ici comporte de nombreuses exceptions : les Japonais par exemple se rangent sous de nombreux points de vue dans la catégorie des occidentaux).
En Inde, pays de la pensée métaphysique la plus élevée, la société a beaucoup de mal à offrir au peuple le degré d’hygiène et de sécurité minimal pour qu’un homme puisse vivre dans la dignité. En revanche, en occident, où les citoyens coopèrent en groupe au sein de vastes entreprises qui civilisent le monde, les individus se déchirent pourtant sans cesse dans des querelles d’opinions sans importances.
Les énergies spirituelles planétaires qui s’écoulent en occident s’ancrent dans le corps éthérique de la planète et font coopérer les forces et les ressources physiques des hommes.
En orient, ces mêmes énergies circulent dans la direction opposée et assemblent les forces psychiques des hommes pour former, sur les plans subtils, de vastes structures mentales, sensibles aux courants de forces spirituels.
Mais ainsi que cela a été précédemment énoncé, les groupes œuvrant en conscience de groupe doivent s’édifier sur deux plans : le plan de l’âme et le plan éthérique.
C’est pourquoi, il se vit dans le monde, depuis un peu plus d’un siècle, un vaste mouvement d’attraction entre l’orient et l’occident. Cette attraction est apparue depuis la naissance des groupes du nouvel âge qui doivent se constituer à partir de forces spirituelles présentes sur les plans de l’âme en orient et actives sur le plan éthérique en occident.
L’Humanité est actuellement soumise à de nombreuses influences qui rendent son existence particulièrement difficile et pleine d’enjeux. De telles forces proviennent de son propre karma, d’énergies affluant du cosmos qui stimulent son éveil spirituel, mais également d’autres évolutions qui existent dans le système solaire et dont l’humanité ignore tout, mais dont elle reçoit l’impact.
Notre époque est une période de haute turbulence pour notre vie planétaire et pour le quatrième règne de la nature en particulier. Ce quatrième règne, au sein des énergies en conflit, est actuellement un centre d’où les forces planétaires peuvent être entraînées, pour une longue période, dans la direction de la matérialité ou réorientées dans la direction de la coopération avec le dessein de Dieu.
La Terre, par l’effort de coopération de l’humanité en cette période, peut être régénérée et retrouver le lien avec les forces spirituelles indispensables à son évolution.
C’est pour répondre à cet enjeu que les groupes du nouvel âge ont été mis en place à partir des plans spirituels.
Les groupes du nouvel âge, ne sont pas, comme leur dénomination pourrait nous le laisser entendre, une invention folklorique destinée à contenter l’aspiration des contemplatifs qui rêvent d’un monde meilleur.
Ces groupes sont l’outil qui a été façonné en vue de la régénération planétaire. Ils ne deviennent efficaces dans leur entreprise que par l’aptitude qu’ils développent de recevoir l’inspiration spirituelle de l’orient et d’employer les méthodes et l’expérience active de l’occident. Beaucoup de ceux qui sont en contact avec leur âme aujourd’hui sont affiliés à de tels groupes sur les plans spirituels, mais leurs personnalités, habituées à l’individualisme des époques passées, regimbent devant l’effort d’impersonnalité qui leur permettraient de participer, en groupe, à l’entreprise de service planétaire.
Observer les événements du monde avec un réalisme optimiste, en se rappelant de la présence discrète de ces groupes, partout dans le monde et de leur effort infatigable pour le salut de notre planète est peut-être déjà une aide précieuse.