Dans l’univers, chaque chose existe à la fois en tant que fraction d’un tout plus grand et aussi comme ensemble unifié contenant une multitude de parties qui la composent.
Une cellule est formée de molécules, qui elles-mêmes sont édifiées à partir d’atomes dont la physique quantique nous apprend qu’ils sont à leur tour constitués de quarks...
Mais en remontant cette échelle dans l’autre sens, vers le plus grand, on s’aperçoit que les cellules en s’assemblant, forment des organes, qui ensemble bâtissent des organismes. Ces organismes, qui sont des êtres vivants, constituent lorsqu’ils fonctionnent sous le couvert de règles communes, des communautés, puis ces communautés dans leur totalité forment une espèce. Les espèces rassemblées constituent ensuite un règne de la nature, etc.
Ce principe « d’emboîtement » à partir duquel tout l’univers est construit est parfaitement contenu dans la signification du mot fractal, qui désigne à son origine une structure mathématique qui se répète indéfiniment, à différentes échelles, au sein de cette même structure.
L’univers est donc fractal. Chaque réalité vivante est une simple partie d’un ensemble qui avec d’autres, semblables, forment un plus grand tout, lui-même vivant.
Cette conception moderne, rendue familière à notre époque, grâce au développement de l’imagerie virtuelle, est pourtant un fondement de la tradition immémoriale.
Pour cette tradition, la conception d’un monde « fractal » est même une clef de compréhension pour accéder à la connaissance des dimensions qui dépassent la condition humaine. Cette clef porte le nom de loi d’analogie.
Dans l’article précédent ont été détaillés les trois degrés que comportait la conscience : la conscience de masse, la conscience individuelle et la conscience de groupe.
Or, la loi d’analogie nous permet de comprendre que chaque partie agencée dans un plus grand ensemble est aussi un Tout, pour de plus petites parties qui composent son unité.
Cette notion permet alors, de concevoir la complète relativité de ce que l’on nomme, conscience de masse, conscience individuelle ou conscience de groupe.
La conscience individuelle d’un homme, par laquelle il se sent distinct d’un autre homme, est composée d’une multitude de sensations, d’impressions, d’inclinations qui convergent en un centre d’unification : la personnalité. Du point de vue de chacun de ces instincts et de ces tendances diversifiées, la personnalité individuelle devient alors, « une conscience de groupe » dans laquelle ces tendances et instincts rentrent en cohérence les uns avec les autres.
Tandis que la personnalité d’un homme s’affirme au stade de la conscience individuelle, les instincts et inclinations divers qui participent à l’édification de cette personnalité sont organisés en une vaste conscience de groupe !
La conscience de groupe est donc déjà un accomplissement pour l’Homme, mais seulement à l’échelle relative des forces constituant sa personnalité.
L’enseignement du Tibétain indique qu’un progrès considérable peut être accompli par l’Humanité pendant l’Ere astrologique qui vient de commencer, l’Ere du Verseau. La nature des forces en provenance du cosmos pendant cette période (environ 2500 ans) devrait aider au rapprochement de tous les hommes. On peut s’attendre durant cette période à ce que l’Homme accède à un type de conscience plus étendue, qui s’exprimera par une civilisation mieux unifiée.
C’est en vue de cette opportunité que le Tibétain a détaillé des enseignements sur la conscience de groupe vers laquelle les hommes dirigent déjà leurs pas.
Dans le chapitre précédent, nous avons insisté sur la parfaite relativité qu’il y avait à parler de conscience de groupe ou de conscience individuelle. Mais la conscience de groupe sur laquelle le Tibétain met l’accent est un stade précis du développement psychologique de l’humanité d’aujourd’hui. C’est le stade où les hommes qui ont atteint le plein développement de leurs personnalités individuelles se découvrent appartenir à une vaste structure qui cherche à les unifier. Cette structure n’a pas d’autre nom que « l’Humanité Une ».
Mais jusqu’à maintenant, cette Humanité avait toujours été perçue sous la forme d’une somme passive d’individus. L’Humanité n’était considérée que sous l’angle de la « conscience masse ».
Mais le progrès qui se profile de nos jours est la découverte que cette somme humaine est bien plus qu’une quantité d’êtres humains vivant sur un territoire commun. Dans l’Humanité, est progressivement reconnue un organisme conscient. L’Humanité est donc à sa propre échelle une Personne au même titre que chaque individu qui en fait partie ! Pour les hommes, acquérir la conscience de groupe, c’est devenir conscient, dans une certaine mesure, de la pensée et des sentiments de cette grande vie dont ils ne sont que de simples cellules.
L’homme individuel peut réellement découvrir son appartenance à cet organisme dont il est une fraction infime et s’épanouir au sein de la conscience infiniment plus vaste de l’Humanité Une.
Après avoir intégré les inclinations qui composent son caractère en une conscience de groupe et être devenue ainsi une personnalité bien distincte, l’individualité de l’homme se découvre de nouveau n’être qu’un minuscule élément d’un plus grand tout avec lequel elle doit s’harmoniser. C’est cela la conscience de groupe qui concerne l’être humain d’aujourd’hui.
A notre époque, les mouvements de solidarité humaine sont très répandus et de nombreux hommes dépassent les clivages anciens qui créaient tant de défiance entre eux.
Les hommes en ce siècle, se préoccupent autant du respect des droits de l’homme en tous lieux, que de leur impact écologique sur l’environnement. C’est un signe qui indique que l’Homme est en train d’accéder à une dimension de vie et de conscience bien plus large que par les siècles passés. Les individus se sentent concernés par l’ensemble et leurs consciences individuelles sont en train de se reconnaître unies dans une plus vaste conscience qui les fait coopérer. Pas à pas, l’Ere du Verseau affirme sa présence.
La constitution psychique d’un homme comporte deux parties principales : la personnalité et l’âme. La personnalité est la part de l’homme qui est consciente d’elle-même et qui se perçoit comme une unité distincte de son environnement et des autres hommes. La personnalité est naturellement séparative et par conséquent « isolée » dans le monde.
L’âme est la part de l’homme qui a construit la personnalité comme un instrument pour accéder au monde matériel qui sans cela lui resterait étranger.
La nature de l’âme est spirituelle, ce qui veut dire qu’elle a connaissance de Dieu et est connue de lui. Ce que nous appelons Dieu, ici, n’est pas une individualité toute puissante qui se tient à l’arrière-plan du Monde, c’est le Sens contenu dans l’Univers et l’Intention qui l’anime.
L’âme, de part cette connexion avec le sens et l’intention contenus dans le Monde n’est pas limitée par le sentiment de sa propre individualité. Elle ne considère la valeur de sa propre existence qu’en lien avec tous les êtres et toutes les réalités créées.
L’âme est donc cette portion encore peu connue de « l’Etre de l’homme » qui s’épanouit par une conscience de groupe toujours plus affirmée. Il est aussi malaisé pour l’âme de se représenter la conscience individuelle de la personnalité qu’il est ardu pour cette dernière de s’élever à la compréhension de la conscience de groupe.
Pourtant, l’âme et la personnalité coexistent dans chaque homme et doivent apprendre à se connaître, se rapprocher pour finalement fusionner. A ce stade ultime, la personnalité de l’homme aura pu acquérir une pleine conscience de groupe et l’âme sera devenue parfaitement apte à s’exprimer au travers des lois séparatives du monde matériel.
La conscience de groupe qui commence à poindre aujourd’hui dans le monde provient donc d’un rapprochement qui s’opère à grande échelle entre l’âme et la personnalité des hommes.
L’âme sur son propre plan d’existence (un plan subtil, non tangible pour nos corps physiques) vit en « formation de groupe » avec d’autres âmes. Ces formations sur les plans de l’âme sont des structures soigneusement constituées qui permettent le fonctionnement de la conscience de groupe.
Cela signifie que les âmes des hommes vivent en de vastes structures organisées qui leur servent à être sensibles ensemble au Sens et à l’Intention contenus dans l’univers.
Sur les plans subtils où elles résident, les âmes s’assemblent et forment ainsi des organismes spirituels réceptifs à la pensée et la volonté de Dieu. Investies de ces forces divines, elles s’emploient ensemble, par le biais de leurs personnalités vivant sur la Terre, à transmettre dans les sphères matérielles de l’existence, cette Conscience et ce Dessein Divin.
La possibilité pour les âmes de s’exprimer dans le monde matériel est alors conditionnée par la nécessité de constituer jusque sur le plan physique, des formations de groupe analogues à celles qui leur permettent d’œuvrer sur leur propre plan. De telles formations de groupes existent de façon embryonnaire aujourd’hui, ce sont les Groupes du nouvel âge.
Ces groupes constitués de personnalités sensibles à la vie de leurs âmes se rassemblent spontanément mais leur formation est toutefois supervisée depuis les plans spirituels par certains membres de la Hiérarchie.