Qui sommes-nous ?
Les deux tomes de l’ouvrage présentent chacun deux séries d’instructions. La première s’adresse au groupe comme un tout sous le titre « d’Entretiens avec les Disciples ». Tandis que la seconde série intitulée « Instructions Personnelles aux Disciples », regroupe les lettres que chaque individu reçut pour son entraînement personnel.
La première série expose un ensemble d’enseignements et d’instructions, qui par leur aspect fondamental, s’adressent à tous ceux qui, ayant découvert en eux-mêmes une source d’inspiration spirituelle, cherchent à en rendre le flux utile à leurs semblables. En ce sens, ces lettres ne seront vraiment comprises que de ceux qui abordent la vie spirituelle, non simplement de l’angle de l’intérêt intellectuel, mais du point de vue plus complet d’une expérience réelle qui doit prouver son utilité pratique.
Le Tibétain avait réuni ce groupe d’individus en vue de tenter une expérience qui jusqu’à présent n’avait jamais eu lieu dans l’histoire : rassembler des individualités psychiquement et socialement parfaitement autonomes et tenter par le développement systématique d’un esprit de collaboration altruiste de les faire fusionner au point où elles puissent s’exprimer et servir comme un seul être. Jusqu’à présent, l’expérimentation spirituelle avait toujours été considérée par ceux qui la vivaient comme une affaire personnelle et privée. Par cette initiative de former un groupe de serviteurs actifs, il était attendu que ceux qui y participent découvrent que l’aspect le plus intime de leur vie, l’inspiration qu’ils recevaient de leur âme, tirait sa source d’un centre spirituel unique et commun à tous. Ce centre spirituel animé par la vie de nombreuses âmes incarnées et désincarnées est techniquement appelé : un Ashram.
De tels centres de Vie spirituelle existent avec leurs propres lois sur des plans subtils (non matériels) et représentent la contrepartie invisible mais très active du monde social tel que nous le connaissons tous ici bas.
Au centre d’un ashram se trouve un « Maître » qui n’est en fait que le cœur de ce grand organisme constitué du rassemblement de nombreuses âmes. C’est par la maturité acquise par de nombreuses vies consacrées, dans un complet sacrifice de l’intérêt personnel, au profit des hommes, qu’une telle individualité se retrouve en position de fédérer et distribuer la Vie dans un groupe d’âmes. Le Maître n’est ni élu ni choisi, il est simplement comme la sève d’un arbre, la substance intime qui circule dans ses branches et le fait vivre. En ce sens, le Maître ne possède aucune autorité sur ceux qu’il instruit car il ne peut agir sur eux que « de l’intérieur ». L’instructeur Tibétain déclare qu’il est un Maître et exerce son influence en conséquence. Chaque individu est invité à se connaître par lui-même et à décider par lui-même de l’investissement qu’il entend consacrer à la cause commune.
L’ashram est un centre de vie et d’activité spirituelle. L’ashram poursuit un projet auquel il se consacre par l’union des compétences des âmes qui s’y trouvent. Ce projet vise toujours à soutenir l’évolution dans divers domaines de la vie manifestée. Pour parvenir à une certaine efficacité, ce projet doit pouvoir être servi par des âmes ayant des degrés d’expérience très divers afin de toucher toutes les strates de la vie dans la matière. Le Maître Tibétain informait les disciples dans la mesure où ceux-ci pouvaient le comprendre du projet de l’ashram dont il était le centre. Cinq grands départements de service auxquels les disciples furent invités à participer ont été mis en place dans l’ashram du Tibétain et continuent de s’épanouir aujourd’hui :
Cinq ouvrages virent également le jour en relation avec ces cinq domaines, qui réunissent des instructions données aux groupes de disciples et qui pouvaient également être diffusées dans le grand public. Ces ouvrages sont dans le même ordre :
D’autres ashrams existent nécessairement dans le monde et sont animés par la vie d’un maître ; par leur coopération ces ashrams constituent ensemble la structure de la Hiérarchie, le cinquième règne de la nature.
Dans le même temps, les disciples qui participaient à ce projet collectif recevaient des instructions spécifiques tenant compte de leur caractère, leur karma, leur développement et leur destinée personnelle.
Chaque disciple est désigné dans le livre par un acronyme de trois ou quatre lettres qui sont les initiales de trois mots clés anglais indiquant les qualités que leur âme avait pour intention de développer durant leur présente incarnation. A. BAILEY par souci de préserver l’anonymat et la part la plus privée de la vie des membres du groupe, indiqua qu’aucun renseignement ne serait diffusé quant à la signification de ces acronymes, ni sur l’identité des disciples. Ce souhait fut respecté jusqu’à la mort des individus concernés. Aujourd’hui, des informations ont été rendues publiques sur internet qui permettent de connaître l’identité des disciples qui avaient été réunis ainsi que la signification de l’acronyme qui les désignait. La nécessité de réserve protégeant ces personnes de l’intrusion du public durant leur vivant n’étant plus utile, la diffusion de ces informations devient aujourd’hui une contribution qui aide à apprécier la profondeur et l’étendue de l’enseignement. Certaines de ces personnes furent des personnages publics en leur temps qui ont exercé une influence bénéfique sur les affaires mondiales.
Les lettres furent reçues par les disciples durant plusieurs années au rythme d’une à deux par an. Elles forment un témoignage de l’aspect parfaitement singulier que revêt chaque entreprise spirituelle individuelle. Chaque personnalité est confrontée à des problématiques spécifiques qu’elle doit résoudre en ayant recours à des qualités qu’elle doit développer dans le creuset d’un effort personnel. Mais paradoxalement, chaque conquête personnelle contribue à développer une plus grande capacité de service pour le groupe auquel l’individu appartient. Dans ces instructions apparaissent constamment de la part de l’instructeur une approche compatissante, une vision pénétrante, et une ampleur de dessein dépassant les limitations d’une incarnation particulière. Ces caractéristiques sont la prérogative des membres de la Hiérarchie.