Dans cette nouvelle lettre à son groupe de disciples, l’instructeur Tibétain rappelle à quel point l’activité de service planétaire qu’il tente de mettre en place par leur intermédiaire nécessite un engagement sans faille de la part de chacun d’entre eux.
La seconde guerre mondiale était un événement qui permettait aux forces du Bien et du Mal de s’affronter jusque sur le plan physique, et le Tibétain demandait à son groupe de participer sans réserve à cette lutte afin d’amener la victoire finale des forces du Bien. Il indiquait que les efforts spirituels à fournir pour soutenir les forces du Bien ne devaient pas seulement viser la période présente de conflits armés mais s’entendre à la période de paix qui succéderait à la fin de la guerre (écrit vers 1943-44). Le cycle de paix qui s’installe après une guerre peut être propice à l’instauration de régimes inégalitaires et matérialistes comme ceux qui précipitèrent les conflits armés. Les hommes du monde entier meurtris et épuisés par les souffrances de la guerre devaient alors être guidés vers la bonne volonté, le pardon, et l’esprit fraternel afin d’éviter que les anciennes attitudes égoïstes réinstaurent des conditions iniques parmi les hommes.
Les disciples du groupe du Tibétain devaient donc être conscients que l’expérience spirituelle à laquelle ils participaient ne visait aucunement leur propre développement individuel mais était une fraction d’un grand service entrepris par les initiés et les Maîtres au profit de la civilisation humaine tout entière.
L’ensemble des instructions individuelles que les disciples allaient recevoir se proposait de les entraîner aux techniques de service planétaire qu’employaient déjà leurs aînés spirituels.
Ces techniques, avant de pouvoir être employées, requéraient de la part de chaque disciple le développement d’une impersonnalité rigoureuse qui leur permettrait de ne donner d’importance qu’au groupe auquel ils étaient associés. L’individu n’était considéré comme utile que s’il parvenait à combiner sa sagesse et son dévouement personnel avec celui de ses condisciples. L’effort isolé, même soutenu par un altruisme individuel très développé, ne pouvait être efficace face aux conditions d’un monde désorienté par la souffrance.
Le Tibétain enjoignait donc ses disciples à adopter une discipline individuelle qui leur permettrait, en groupe et en groupe seulement, d’atteindre « l’initiation ». L’initiation ainsi obtenue doterait le groupe de nouvelles capacités qu’il pourrait employer au profit du service du monde.
La discipline de chaque disciple devait les conduire aux développements suivants :
Ces quatre aptitudes développées par chaque membre du groupe feraient de ce dernier une unité de service spirituel coordonnée et pleinement efficace pour répondre au besoin de restructuration exprimé par l’humanité, à l’aube du troisième millénaire.
Le Tibétain conclut cette lettre en insistant sur le soin que ses disciples doivent prendre à développer le centre du cœur par l’intermédiaire de la méditation qu’il leur a donnée. Ce centre lorsqu’il est ouvert relie chaque disciple à tous les autres et au monde entier. Le centre du cœur est le foyer où circule l’amour véritable. C’est cet amour qui étend l’affection qu’un individu porte normalement à ses proches et ses amis, à ceux qu’il nommait auparavant « étrangers », et dont il découvre désormais l’intime proximité.
Par cet amour l’homme ne s’élève pas au-dessus de l’humanité, il se fond en elle et participe ainsi à son salut.